Fenosoa Sergia

Mon premier voyage à Nosy Be

Tout récemment, j’ai eu l’opportunité de découvrir Nosy Be, une île située au large de la côte nord-ouest de Madagascar. C’est la plus connue des îles malgaches et certainement la plus belle aussi. Rien que ça! Je vous raconte.

C’est la toute première fois que je pars en voyage dans la partie nord de Madagascar. Comment vous dire, c’est tellement loin en voiture. 900km depuis Antananarivo bon sang ! 18 heures de trajet. Heureusement que l’état de la route est relativement « potable » : à Madagascar, si un bout de goudron a survécu sur la chaussée, et que cette dernière présente seulement dix nids-de-poule toutes les kilomètres, vous pouvez remercier le ciel.

Question voyage, je suis une adepte du « Plus c’est loin, mieux c’est ! ». Mais là j’avoue que le corps ressent les kilomètres accumulés : jambes de bois, cernes sous les yeux, pieds ankylosés. Faire le trajet en voiture n’est pas de l’auto-flagellation, c’est juste qu’ici à Madagascar, tout le monde ne peut pas se payer un voyage en avion. 🙂

Nosy Be, une île à la beauté renversante !

Une fois sur place, je me rends compte que toutes ces heures de voyage en valaient vraiment la peine. La douce brise qui caresse ma peau et le parfum suave de la mer m’annoncent que nous sommes bien arrivés à destination. On a droit à un joyeux « Bienvenue à Nosy Be ! » qu’on se croirait propulsé dans un de ces films tournés à Hawaï. Il ne manque plus que les colliers de fleurs autour du cou pour compléter le tableau. 🙂

Johnny, notre guide, nous accueille à la descente de notre bac avec son discours bien rodé. Le genre de message prédéfini qu’on balance aux touristes un peu trop crédules : « Ici, c’est une île propre, les gens ne jettent pas leurs ordures dans la rue, même pas un petit sachet. »

Dans les rues de Nosy Be
Le bajaj, principal moyen de transport à Nosy Be. Crédit : Fenosoa Sergia

Nosy Be est une ville accueillante, très touristique au demeurant, et où les bajaj – ces véhicules à trois roues importés d’Inde – sont rois. Elle est propre certes, mais pas aussi propre que l’a décrite Johnny. Les nosy-béens sont des gens sympathiques, visiblement habitués à la présence de vacanciers sur leur terre. Egalement appelée l’île aux parfums, Nosy be a la cote auprès des personnalités célèbres qui y viennent pour un court séjour. D’ailleurs, nous avons droit au bateau de Bill Gates amarré non loin du port.

Le bateau de Bill Gates à Nosy Be
Le bateau de Bill Gates aperçu au large des côtes de Nosy Be. Crédit : Fenosoa Sergia

Pour moi, l’île est un mix de couleurs et de sensations : le bleu de la mer, le vert de la végétation luxuriante, le sable doux sous les pieds, le goût des crevettes au lait de coco, les fruits tropicaux, le chant mélodieux des makis. Je n’ai pas les mots pour l’expliquer mais si le paradis existait à Madagascar, ce serait incontestablement sur ce petit bout de terre !

Embarcation à bord du bac à Ankify

Le port d’Ankify est situé à 20km d’Ambanja, dans la partie Nord de Madagascar. C’est là qu’il faut prendre le bac pour rejoindre le port de Hell-Ville, chef-lieu de Nosy Be. La mer étant encore calme durant la matinée, c’est le moment propice pour la traverser. A 8h30 du matin, le port pullule de voyageurs. Les passeurs crient depuis leurs bateaux, on racole les nouveaux arrivés, on hurle des numéros aux guichets.

Avec deux grosses voitures et une soixantaine de passagers, nous embarquons à bord de l’engin, parés de nos gilets de sauvetage. Moteur pétaradant, c’est parti pour une heure et demi de voyage avant d’atteindre Nosy Be. Le bac tangue dangereusement sur l’eau et tout ce que j’ai avalé il y a une heure semble vouloir sortir de mon estomac. Je suis décidée à m’endormir quand tout à coup, au beau milieu de la mer, un spectacle inattendu se produit sous mes yeux : trois « gros poissons non identifiés » surgissent hors de l’eau et replongent ensemble avec une synchronisation parfaite. Le trio exécute le même numéro pendant une dizaine de secondes et c’est tout simplement ma-gni-fique. On crie derrière moi : « Des dauphins !!! » Oh oui c’est vrai ! C’est la première fois que j’en vois. #emotion

(Pas de photo pour les dauphins car j’ai été prise au dépourvu.)

Vue depuis la cabine de pilotage de notre bac. Crédit : Fenosoa Sergia

 Visite des îlots et tour de l’île en voiture

Sur les douze îlots qui constituent l’archipel de Nosy Be, nous avons pu visiter Nosy Komba et Nosy Tanikely en les ralliant à la vedette rapide. J’ai surtout apprécié les belles plages de Nosy Tanikely : l’eau est d’un bleu turquois apaisant et translucide, comme on en voit uniquement dans les décors de carte postale. Et bien sur, on peut y pratiquer la plongée sous-marine. Moi qui suis une piètre nageuse, je n’ai pas eu d’autre choix que de barboter au bord de la mer et laisser le soleil me calciner la peau.

Plage Nosy Tanikely
Plage de Nosy Tanikely. 🙂 Crédit : Fenosoa Sergia

Le parc de Nosy Komba quant à lui, recèle une mine d’or pour les amoureux de faune et de flore. On y trouve des lémuriens, des tortues géantes, des serpents, des lézards et une pléthore de plantes endémiques.

Après la visite des deux ilôts, retour à Nosy Be pour faire un tour complet de l’île en voiture. L’occasion de découvrir le village de Marodoka, la maison hantée, le grand marché de Nosy Be, les plantations et les distilleries d’ylang-ylang (cette plante dont l’essence est très prisée par les marques de cosmétiques internationales), la fameuse plage d’Andilana, l’aéroport de Fascène, quelques vestiges de l’époque coloniale, et enfin les lacs sacrés qui sont tous liés à une légende locale.

Lac sacré à Nosy Be
Un lac sacré, la baignade y est interdite. Crédit : Fenosoa Sergia

La visite se termine vers 17h30, sur la terrasse panoramique et bondée de touristes du Mont Passot – le plus haut sommet de Nosy Be. C’est un véritable lieu de prédilection pour admirer LE coucher de soleil, celui qu’on voit une seule fois dans sa vie. Je me surprends à ôter mes lunettes de soleil pour ne pas perdre une seule miette du spectacle. De temps en temps, il faut savoir se libérer des selfies à tout bout de champ pour profiter pleinement de l’instant présent…

coucher de soleil mont passot
Coucher de soleil vu du Mont Passot. Crédit : Fenosoa Sergia

En tout cas voici mon verdict : Nosy Be, c’est l’endroit incontournable pour les amateurs de farniente et les bons vivants !

Il y a quelques années, elle était réservée aux seuls touristes étrangers et aux Malgaches de la classe aisée. Mais grâce à la multiplication des offres de vacances à petit prix sur Nosy Be, la destination est désormais plus accessible à tous les budgets.

 


Un petit tour au Manga Mania Festival à Antananarivo

Samedi 12 mai 2018, 9h00 :
Je suis en route pour assister au Manga Mania Festival / K-pop Super Show, 7ème édition qui se tient pendant trois jours ici à Antananarivo. D’après ce qu’on dit, c’est the place to be pour tous les fans de culture asiatique et les passionnés de mangas. Otaku qu’ils disent ! Je ne suis pas vraiment une adepte du trio Japon/Corée/Chine, mais je m’autorise une petite visite sur place, pour le plaisir. 🙂

Avec une amie, on décide de débarquer assez tôt en prévision d’une éventuelle loooongue file d’attente au guichet. Raté!

Manga Mania Festival Madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia

Une fois arrivées dans le gymnase qui abrite le festival… que dire sinon qu’il y règne une effervescence de malade! 🙂 Dans la foule, je vois surtout des geeks, des individus masqués et déguisés, quelques travlos… le tout avec de la musique japonaise en fond sonore. C’est évident : les visiteurs sont dans leur élément !

Premier arrêt sur un stand où je fais connaissance avec Yakitori, Makisushi, Onigiri, Tempura et Korokke. Les membres d’un groupe de boysband? Nooon ! Il s’agit de plats typiquement japonais cuisinés pour l’occasion. Je goûte au Korokke. Comment vous dire…

  • C’est une composition de pommes de terre finement découpées, agrémentée de viande hachée et pannée
  • C’est un tas de purée de pomme de terre enveloppé de miettes de pain rassis ?

En tout cas, c’est succulent !

Korokke
Le korokke. Crédit : Fenosoa Sergia
L'onigiri
L’onigiri. Crédit : Fenosoa Sergia
Tempura
Tempura. Crédit : Fenosoa Sergia
Yakitori
Le yakitori. Crédit : Fenosoa Sergia

Après on s’arrête sur un instant sur le stand de cosplay de Hime no Cosplay. Ces costumes appartiennent sans doute à des personnages de mangas bien précis, mais je ne saurais dire lesquels.

Cosplay Madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia

Puis on fait un petit break sur le stand des origamis. Narindra Thony, membre du club Fujisan et expert en origami, nous explique brièvement l’histoire de ces bouts de papiers joliment pliés, et notamment de l’orizuru rendue célèbre grâce à la légende des mille grues… Selon lui, cet art représente un patrimoine précieux dans la culture nippone et est bien plus qu’un simple divertissement. En deux temps trois mouvement, il nous montre quelques règles de bases pour réussir un cœur en origami et on repart avec un organe en papier.

Le pliage en papier origami
Crédit : Fenosoa Sergia
Origami
Crédit : Fenosoa Sergia
L'art de la calligraphie
Un expert en calligraphie, membre du club Fujisan. Crédit : Fenosoa Sergia

Tant qu’à y être, pourquoi ne pas s’essayer au cosplay ? En substance, c’est l’art de donner vie aux personnages de manga qu’on affectionne. Allez, j’enfile un kimono et je pose pour quelques photos souvenir.

Cosplay Madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia

Nous faisons aussi un petit tour du côté des geeks et des gamers, car oui, la frontière est mince entre l’univers manga et les jeux vidéos.

jeux vidéo Madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia
Manga Mania Festival K-pop Super Show
Crédit: Fenosoa Sergia

Tiens, il y a du mouvement dans la grande salle. On nous annonce au micro le « lancement des masques et t-shirts ». Des groupies surexcitées se massent devant la scène et lèvent les mains pour attraper les articles tant convoités. Et quand on annonce enfin le lancement du « T-shirt BTS », l’hystérie de la foule atteint son paroxysme. Visiblement ces quelques mots font « tilt » dans toutes les têtes présentes sauf dans la mienne. 🙂

Manga Mania Festival Madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia

Quatre personnes sont carrément à fond dans la lutte. Elles se disputent et s’arrachent le butin (aka le fameux t-shirt BTS). 🙂

manga mania festival madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia

S’ensuit une chorégraphie « just dance » diffusée sur le grand écran. Les fans de K-pop et de J-pop se déchaînent sur le dancefloor et une ambiance type Gangnam Style s’installe !

k-pop super show madagascar
Crédit : Fenosoa Sergia

Quelques minutes après, un groupe de rock interprète une « chanson » (l’appellation me semble ici inappropriée) en mode scream, une technique vocale utilisée par les musiciens de métal. Explication pour les profanes : le soliste crie, hurle, grogne et offre du plaisir aux oreilles les plus averties. 😉 Et encore une fois, des fans en délire s’attroupent devant la scène, mais cette fois pour le headbanging. Excusez la qualité pourrie de ma photo.

headbang
Crédit : Fenosoa Sergia

Dans un coin, une petite pancarte discrète où on peut lire « Otaku in Love » est accrochée sur une porte. Décidément, les organisateurs du Manga Mania Festival ont pensé à tout. L’Otaku in love est une rencontre pour les célibataires fans de manga, un peu à l’image du speed dating. J’espère que ça a marché pour ceux qui sont venus tenter leur chance. 🙂

Otaku in love Madagascar

Pour conclure ? Depuis un moment, je constate à quel point la culture nippone/coréenne est ancrée dans la vie des jeunes malgaches. L’engouement que suscite cet événement en est une preuve évidente. Ils deviennent de plus en plus nombreux à troquer les séries américaines contre les dramas, à préférer BTS à One Direction. Quoi qu’il en soit, le vent de culture asiatique est en train de laisser ses empreintes à Madagascar et ce n’est pas pour nous déplaire… Je dis bravo aux organisateurs et vivement la 8ème édition !

P.S : Pour le plaisir des yeux, voici un aperçu vidéo des précédentes éditions du Manga Mania Festival. Bon visionnage. 🙂


A Madagascar, nous formons aujourd’hui les blogueurs de demain

Tout récemment, j’ai eu l’opportunité de former des lycéens au blogging dans le cadre du programme La Voix des Jeunes de l’UNICEF. L’objectif : propulser les jeunes grâce à la formation aux médias numériques pour qu’ils puissent s’exprimer et créer un changement social. Deux jours d’échanges riches en espoir et en promesses, de quoi remettre ma motivation sur les rails. 🙂

Dans une ambiance décontractée, nous étions quatre blogueurs malgaches à enseigner la base de la rédaction d’articles à une cinquantaine de lycéens. Le défi a été de démontrer à ces jeunes l’importance de prendre la parole à l’ère des médias sociaux et de les utiliser comme outil d’expression et de plaidoyer.

La voix des jeunes unicef madagascar
Les blogueuses Tiasy et Lalah Ariniaina encadrant une blogueuse en herbe.
© Avec l’aimable autorisation de l’UNICEF Madagascar

A leur âge, quand j’ai commencé à écrire, j’aurais bien aimé avoir des mentors pour m’accompagner dans mes premiers pas. Quelqu’un pour m’expliquer comment rassembler des idées avant d’écrire, comment faire de bonnes recherches sur internet, comment promouvoir mon blog sur les réseaux sociaux… Mais comme beaucoup, j’ai presque tout appris sur le tas.

Fenosoa Sergia La voix des jeunes Unicef
– « Madame, pouvez-vous corriger mon texte ? »
© Avec l’aimable autorisation de l’UNICEF Madagascar

Aujourd’hui grâce à mon blog, je suis libre de faire entendre ma voix au-delà des frontières de mon pays, de défendre des valeurs qui sont importantes pour moi. Et le fait de vivre dans un pays très pauvre ne constitue aucunement un frein à cette liberté. C’est le message que je veux leur transmettre.

Dans un avenir proche, j’espère voir toute une armée de jeunes blogueurs malgaches, conscients des enjeux qui les affectent et qui affectent leur pays. Ils inspireront les autres par leurs idées, ils feront entendre leurs voix sur des décisions qui les concernent, ils plaideront des causes qui leurs tiennent à cœur, ils dénonceront ce qui les révolte et ils connecteront Madagascar au reste du monde. N’est-ce pas là toute la magie du blog ? Ce pouvoir d’agir à notre niveau et de savoir que le monde peut nous entendre ?

En tout cas, leur potentiel en rédaction et l’aisance avec laquelle ils manipulent leurs tablettes numériques m’a fait comprendre une chose : rien n’est perdu pour mon pays, nous pouvons nous permettre d’espérer. Dans le flot de misère et de laxisme à Madagascar, nous donnons les moyens à cette jeunesse active de faire bouger les choses à sa manière.

la voix des jeunes unicef madagascar
« Levez tous vos smartphones! 🙂  » © Avec l’aimable autorisation de l’UNICEF Madagascar

En 2018, les médias sociaux représentent une énorme source d’opportunités pour les jeunes. Il est plus que jamais temps pour Madagascar d’exploiter ces outils afin d’être au diapason avec le monde. A l’instar de nos confrères en Afrique qui ont compris assez tôt les enjeux de l’utilisation du numérique, nous commençons petit à petit à rattraper notre retard. Et ce type de formation constitue un pas de géant.

En tant que blogueuse formatrice, je crois que la relève est assurée pour les années à venir ! 🙂


Les films d’horreur, ma plus grande phobie !

Aujourd’hui, j’avais envie de vous souffler un petit trait de ma personnalité, comme ça, au feeling : ma phobie des films d’horreur. 😮

S’il y a bien une chose que vous devez savoir sur moi, c’est que je suis une grande froussarde. Ou du moins filmement parlant. Oui je suis terrifiée par les films d’horreur. Je ne les supporte pas. Je fais tout simplement des cauchemars et je n’arrive pas à fermer de l’œil de la nuit après avoir eu la mauvaise idée d’en regarder un. Film d’horreurophobie ?

Il serait cependant injuste de ma part de mettre tous les films d’horreur dans le même panier. Disons que je suis surtout allergique aux histoires qui ont rapport avec les esprits, les fantômes, les démons, les revenants, et j’ai une aversion maladive pour les maisons hantées et les poupées possédées. Brrrrrr. Donc en gros les films d’épouvantes et les thrillers paranormaux.

Pendant que les autres se délectent devant Annabelle 2, Conjuring, Paranormal Activity, Insidious, Les innocents, L’Exorciste et que sais-je encore, moi, je préfère de loin me noyer dans l’alcool. Lol

Cette hypersensibilité – comme j’aime l’appeler – a sans doute une explication scientifique : je pense que j’ai une très bonne mémoire visuelle qui imprime facilement toutes les images que je vois, avec une certaine préférence pour les images morbides. Elles sont stockées quelque part dans mon cerveau pour pouvoir ressortir au bon moment : quand je vais aux toilettes la nuit, quand je me retrouve dans un lieu sombre, quand je suis seule chez moi, ou quand le vent souffle les rideaux sans explication. (Débile oui 😉 )

La dernière fois que j’ai osé regarder une séquence de Annabelle 2, je n’ai pas dormi durant trois nuits de suite. Bref, chaque fois je me fais le défi d’aller jusqu’au bout d’un film et de le voir en entier, chaque fois j’ai le trouillomètre à zéro :

Pour surmonter ça, j’ai tout essayé : regarder le film d’horreur en plein jour (parce qu’il n’est pas question de le faire la nuit), le mater avec la famille, couper le son et regarder uniquement les images, tenir la main de quelqu’un pendant toute la séance… mais ça ne marche pas.

En dernier recours, je jette un œil sur les making-of qu’on trouve sur internet pour me donner du courage. Ben oui, c’est quand même rassurant de se dire qu’il y avait bien un tournage derrière tout ça, que c’est juste une mise en scène avec des effets spéciaux. Jusqu’ici, c’est l’option qui marche le mieux pour moi. Un exemple ? Voici un making-of du film The Conjuring : 

Voilà voilà, ces quelques lignes pour vous résumer ma phobie actuelle. En espérant que je ne sois pas la seule! 😀


C’est l’histoire d’amour entre trois jeunes malgaches et Madagascar

Les circonstances parfois imprévisibles de la vie ont fait que nos chemins se sont croisés. Et depuis, je ne peux qu’être admirative devant leur détermination. Njara est l’exemple parfaite de la femme de fer qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs, Faso est le mec débrouillard à la sauce David Laroche, Hery est le cerveau calme mais dangereux. Aujourd’hui, rencontre avec les trois jeunes fondateurs de la startup Hanorah qui ont fait de leur amour pour Madagascar le moteur de leur carrière.

Armés d’une passion commune pour le voyage et le tourisme, Rasolondrazao Hery (Hery), Rasoandraibe Njara (Njara), Rahetimazava Fahasoavana (Faso) ont eu l’idée de créer Hanorah Travel, un tour opérateur basé à Antananarivo.

Hanorah, donner une image plus positive de Madagascar

Pourquoi un tour opérateur ? Ils répondent : « Nous avons eu la chance de découvrir plusieurs régions de Madagascar et les gens sont loin d’imaginer toute la beauté naturelle de notre île. Nous voulons faire vivre la même expérience aux étrangers pour qu’ils gardent un souvenir positif de leur séjour et aient de nouvelles visions de Madagascar. Nous aimons notre pays et la mise en place de Hanorah est un moyen pour nous de partager cet amour. »

montagne de madagascar
Vue imprenable du sommet des montagnes à Madagascar. © Avec l’aimable autorisation de Hanorah

Dans l’équipe, Faso a eu maintes fois l’opportunité de voyager à l’étranger et de voir ce qu’il y a de « beau » ailleurs. Mais il est formel : « Madagascar n’a rien à envier aux autres pays ! »

Ceci dit, la seconde raison invoquée n’est pas moins capitale : un tour opérateur créé par des Malgaches, c’est assez rare à Madagascar, la plupart étant créé par des vazaha (étrangers). Sans vouloir tomber dans le chauvinisme, ils veulent prouver au monde que les jeunes Malgaches peuvent faire de grandes choses pour leur pays. Et pour ce faire, ils sont conscients qu’il faut créer soi-même ses opportunités et « ne pas attendre d’être riches pour entreprendre ». D’ailleurs depuis peu, ils ont entrepris les démarches pour pouvoir œuvrer dans le secteur formel, parcours semé d’embûches dans un pays au contexte difficile comme Madagascar. Mais c’est désormais chose faite !

Hanorah, faire découvrir des sites inédits sur la Grande Île

Hanorah propose des circuits dans tout Madagascar pour le bonheur des voyageurs et des amoureux de la nature. Au programme : découverte de sites encore inexplorés par le grand public, trekking (randonnée itinérante en montagne), snorkeling (randonnée aquatique), birdwatching (observation d’oiseaux)... et autres termes « touristiques » dont il m’a fallu faire des recherches pour en saisir tout le sens. 🙂

allée des baobabs morondava
L’allée des baobabs à Morondava. © Avec l’aimable autorisation de Hanorah

Mais assez parlé, place aux preuves. Pour vous donner un petit aperçu de tout ça, voici une petite vidéo réalisée par Anthony Imp avec l’équipe de Hanorah dans le cadre de son tour du monde. C’est parti pour une incroyable balade à Antananarivo, une descente du fleuve Tsiribihina en pirogue, une virée à Morondava et plus précisément à l’allée des baobabs, et un petit détour à Nosy Be et Nosy Komba :

Si vous avez la chance de lire ces lignes et que vous n’avez pas encore mis les pieds sur la Grande Île, c’est le moment ! D’ailleurs Madagascar figure parmi les plus belles destinations 2018. (Ok, là j’admets que je fais un peu de pub. 😉 )

Etant moi-même une passionnée de voyage, je soutiens à fond l’initiative de la team Hanorah car elle est louable à mon sens. C’est toute une invitation à voyager au cœur d’un Madagascar à la beauté naturelle époustouflante et sans égale, loin des clichés négatifs qu’on peut s’en faire. Ceux qui sont venus le savent très bien!

Fenosoa Sergia