À la découverte du food porn coréen de Nanou Rakoto !

Article : À la découverte du food porn coréen de Nanou Rakoto !
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22 mars 2019

À la découverte du food porn coréen de Nanou Rakoto !

À moins d’avoir vécu dans une grotte ces dix dernières années, vous savez certainement ce qu’est le food porn. D’ailleurs vous en avez sûrement déjà fait : photographier votre hamburger dégoulinant de fromage, faire un zoom obscène sur un morceau de pizza pour ensuite exhiber les clichés sur les réseaux sociaux. Nanou Rakoto, elle, en a fait une véritable passion et un art à part entière. Son dada : la K-food. Interview.

Nanou, parle-nous un peu de toi  !

Mon vrai prénom c’est Aina, mais j’ai choisi de signer mes photos Nanou Rakoto. Nanou, c’est un surnom donné par mes parents depuis ma naissance.

Faire des photos n’est pas mon activité principale mais j’y consacre beaucoup de temps. À part shooter des plats, il m’arrive de couvrir des événements familiaux, des soirées discothèques gasy* ou encore des concerts d’artistes.

Je suis aussi une amoureuse de musique rock. D’ailleurs je fais partie d’une petite communauté de metalhead gasy ici en France. Munie de mon précieux appareil, je ne manque jamais d’immortaliser ces moments où on se retrouve entre passionnés.

«DAKGANGJEONG», du poulet frit. Crédit : Nanou Rakoto
«DAKGANGJEONG», du poulet frit. Crédit : Nanou Rakoto

Comment t’es venue la passion pour la photographie en général…

Vers 2004, j’ai acheté un petit appareil photo sur un site de télé-achat. Je ne me souviens plus de la marque mais avec ses 5 millions de pixels, il avait assuré grave !

C’était aussi la période Skyblog, j’ai créé un compte où je partageais les photos que j’ai prises. Et en même temps à l’époque, je m’essayais timidement au montage et à la retouche.

C’est finalement en 2011 que j’ai décidé de m’offrir mon premier appareil photo au boîtier noir : un Nikon D5100. C’est là que l’aventure a vraiment commencé.

food porn corenn k-food
Quand Nanou improvise en utilisant quelques restes d’ingrédients dans son frigo : udon fraîche+pousses de soja+Kimchi+œuf sur le plat+panga frit. Crédit : Nanou RAKOTO

…et pour le food porn en particulier ?

Quand je me suis inscrite sur Instagram en 2014, la première chose qui m’a marquée, c’était les photos de nourritures. Woooow ! Il y en avait de très belles que, gourmande comme je suis, ça me donnait carrément envie d’essayer.

Du coup, chaque fois que j’avais un bon et joli petit plat de resto devant moi, la première chose que je faisais c’était de le prendre en photo, avec mon téléphone portable d’abord. Puis je le publiais sur Instagram. J’étais vraiment surprise car je ne m’attendais pas à ce que les gens réagissent autant à mes clichés. Et un jour j’ai eu l’idée : pourquoi je ne cuisinerai pas moi-même mes jolis petits plats ?

A partir de là, plus de plats de resto mais des plats que je préparais moi-même. C’était un vrai défi et aussi une occasion de vraiment apprendre à cuisiner, car croyez-moi, si je n’avais pas mon rice cooker, mon riz serait toujours mal cuit (rires).

Et puis un autre challenge de taille s’est présenté : il fallait que je trouve mon style car je ne voulais pas faire comme les autres. Il fallait que tous les détails du plat soient visibles et que la personne qui regarde la photo ait l’impression de le voir en vrai.

Une bonne soupe coréenne !
Une bonne soupe coréenne préparée par Nanou ! Crédit : Nanou Rakoto

Ce penchant pour la cuisine coréenne, peux-tu nous en dire plus ?

La cuisine coréenne est devenue pour moi une passion à part entière. Après avoir participé à quelques ateliers l’année dernière, j’ai décidé de m’inscrire à un vrai cours de « K-Food ». Le jeudi soir est devenu mon jour préféré de la semaine. En plus nous avons une prof, une vraie coréenne soit dit en passant, très sympathique. Alors à qui la faute ? Eh bien aux dramas coréens ! C’est peut-être nunuche ou ringard pour les autres mais moi je l’assume entièrement : je suis une K-drama addict et ça a commencé en 2013.

Vous voyez dans les K-dramas, il y a toujours des scènes où les acteurs mangent. Comment peut-on résister à ça ? (rires) Les plats ont tous l’air tellement délicieux que ma curiosité a pris le dessus. Alors quand il y a des conférences ou des événements sur la K-food, j’essaie d’être toujours présente.

Mon frigo ne manque jamais de Kimchi (un plat d’accompagnement typiquement coréen à base de choux fermentés et très épicés), de pâte de piment et de pâte de soja qui sont deux des ingrédients de base de presque tous les plats coréens. Et dans mon placard, je garde toujours de l’huile de sésame, de la sauce soja, des graines de sésames, etc.

En ce moment, je suis aussi des cours de coréen et j’en ai pour deux ans ! Fighting moi 🙂 !

plat coréen
Canard laqué+cresson+œuf sur le plat. Crédit : Nanou Rakoto
raymun soupe coréenne
Rabokki (ramyun+Tteokbokki+œuf dur+ravioli au porc&kimchi). Crédit : Nanou Rakoto

Qu’est ce qui t’a le plus séduit dans la gastronomie coréenne ?

Presque tous les ingrédients utilisés dans un plat coréen ont chacun leurs fonctionnalités. Ils n’ont pas seulement été choisis parce qu’ils avaient de bonnes saveurs ou parce qu’ils se mariaient bien ensemble, mais parce qu’ils apportaient du bon pour le corps humain. Tout est calculé d’avance pour le bien de notre corps.

Tenez, le Kimchi par exemple : le chou (mélangé à de la poudre de piment, de l’ail, de la sauce d’huitre, etc.) n’a pas seulement été fermenté pour qu’il se conserve bien mais parce qu’il sera ainsi plus riche en bactéries lactiques (bon pour le transit) et sera aussi anti-cancéreux.

k-food boulette de riz
JUMUK BAP (boulettes de riz), l’équivalent de l’onigiri japonais, avec des feuilles de sésames ! Crédit : Nanou Rakoto
TANGPYEONGCHAE
Le TANGPYEONGCHAE, une salade à base de gelée de haricot mungo. Crédit : Nanou Rakoto

Les secrets d’un food porn réussi, selon toi ?

Pour moi un food porn est réussi quand il arrive à faire saliver quelqu’un rien qu’en regardant la photo !!

Sinon un dernier petit message pour ceux qui nous lisent ?

Je dirais juste que si vous avez une passion ou même plusieurs, vivez-là(les) à la fois pleinement et raisonnablement. Ça vous fera un bien fou, ça vous permettra d’oublier tous les soucis du quotidien, et ça vous permettra de vous évader. Just enjoy life guys !

mofo baolina plat malgache
Nanou cuisine aussi très bien des plats malgaches, voici le mofo baolina. Crédit : Nanou Rakoto

Merci à Nanou de nous avoir partagé sa passion. Pour voir plus de photos, je vous renvoie vers sa page facebook :).

 

 


*discothèque gasy : lieu de rendez-vous des jeunes malgaches en France pour s’amuser et s’évader du stress quotidien

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