Fenosoa Sergia

Mon avis sur le documentaire « Madagascar, une île en marche »

« Enfin ! ». C’est le premier mot qui m’est sorti de la bouche quand j’ai visualisé le nouveau documentaire de Laurent Ramamonjiarisoa intitulé « Madagascar, une île en marche ». Si vous ne l’avez pas encore vu, vous faites une grosse erreur…je vous explique pourquoi.

Cette semaine, lors de mes habituelles pérégrinations sur le web, je suis tombée sur un tout nouveau documentaire qui parle de Madagascar, diffusé ce mois de juillet sur TV5 Monde…Mouai, un de plus, me disais-je dans ma tête. Quand on tombe comme ça sur le titre, rien d’emballant à priori. Enfin si, un peu…pour moi en tout cas. Me sentant poussée par une force extérieure (l’ennui ?) j’ai quand même décidé de le visionner, comme ça, pour le fun…

Et puis finalement j’ai eu un vrai coup de foudre. J’ai juste trouvé LE film parfait qui défend les mêmes valeurs que j’essaye de partager à travers ce blog.

Je vous explique un peu en quoi cette vidéo est assez spéciale. Des documentaires sur Madagascar, ça court tellement les rues, et on a même quelques clichés :

  • ceux qui parlent de l’île classée parmi les pays les plus pauvres du monde,
  • ceux qui parlent de la chasse aux « dahalo » (1) , de la déforestation, de la famine et de la sécheresse qui sévissent dans le Sud,
  • ceux qui parlent de la saga politique malgache et de la corruption qui pourrit les institutions du pays jusqu’à la moelle,

Mais aussi de choses plus positives comme les espèces endémiques à Madagascar, ou encore nos rites et cultures,…pour ne citer que ceux-là. Mais ce documentaire, principalement tourné en mois de novembre 2016, lors du XVIème sommet de la francophonie à Antananarivo, montre une toute autre image de la Grande Île, celle qu’on n’a pas l’habitude de voir, et j’aime ça !…

Je vous explique en gros le synopsis à ma manière : alors, à Madagascar, nous avons une conjoncture économique, politique et sociale difficile. Mais une nouvelle génération de leaders a réussi tant bien que mal à émerger, à contre-courant de cette pauvreté qui nous colle à la peau. Une nouvelle génération qui – grâce à des initiatives bien concrètes – s’insurge contre cette pauvreté qui est trop souvent considérée comme une fatalité pour nous les malgaches.

Le réalisateur du documentaire essaye en effet de mettre en avant toutes ces énergies positives qui doivent être encouragées à Madagascar, de « diffuser une image nouvelle et différente de la Grande île, celle qu’on ne voit pas forcément sur les documentaires habituels »…Ce n’est pas évident à expliquer, il faut regarder le film pour le comprendre. 😉

Ci-dessous, je vous donne un petit aperçu du documentaire grâce à des captures d’écran. J’ai essayé de trouver un juste équilibre entre vous faire baver, tout en évitant un spoiler.

« Etre pauvre c’est un fait temporaire,…ce n’est pas une chose qui sera là de façon définitive (…) On pense que la pauvreté c’est juste un passage mais que là on va dans le bon sens avec toute cette énergie qui est en train de se mobiliser (…) nous on reste confiants que tout est encore possible. » dixit cette co-fondatrice de l’ONG Youth First.

 

 

Le projet Coder Bus qui relève un immense défi du numérique à Madagascar. Le grand bus sillonne les villes et villages reculés pour initier des jeunes de 7 à 17 ans à la programmation informatique.

 

Les jeunes filles de Youth First qui ont inventé « Vegeballs ». Mais c’est quoi Vegeballs ? La réponse dans le documentaire !

 

Matthieu Rabehaja (ici à gauche), un des créateurs du jeu de course 100% malgache GAZKAR, rencontrant l’entrepreneur français Xavier Niel à Paris. Le jeu GAZKAR a déjà été téléchargé plus de 10 000 fois !

 

Najaina, jeune chef d’entreprise, dirige un atelier de confection de sacs malgaches haut de gamme. Son activité connaît un véritable succès, on vous raconte ça dans le film!

 

La chanteuse malgache Deenyz (Denise), qui a remporté la première édition du prestigieux concours Island Africa Talent.  C’est elle qui nous sert un peu de « guide » dans le documentaire.

Bref… si vous ne l’avez pas encore vu, je vous recommande vraiment de le visionner en intégralité (ici). Il dure 52 minutes. Un documentaire passionnant avec en vedette les jeunes entrepreneurs et artistes qui font bouger les lignes à Madagascar.

Et puis je trouve que c’est un joli pied de nez à ceux qui ont perdu tout espoir ou qui hésitent à sortir du lot sous prétexte que ça ne changera pas les choses…

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(1) dahalo : bandits, brigands, voleurs

 


Madagascar : quand les digital natives se passionnent pour la robotique

Ils sont six malgaches, ils ont entre 16 et 19 ans, ils sont passionnés de robotique et de programmation, et ils s’envoleront prochainement pour Washington DC afin de représenter Madagascar au FIRST Global Challenge, une compétition internationale de robotique. J’ai eu la chance de m’entretenir avec ces jeunes « nerds » (1) et fiers de l’être qui incarnent brillamment la nouvelle génération des digital natives à Madagascar. 😉

Une grande première pour Madagascar

Le FIRST Global Challenge (Olympiades des robotiques), se tiendra du 16 au 18 juillet 2017 dans la capitale américaine et verra la participation de quelque 160 pays. C’est un grand événement annuel qui met à l’honneur de jeunes talents scientifiques du monde entier, en leur permettant de créer des robots, mais pas n’importe lesquels ! Des robots qui apporteront des solutions aux grands défis mondiaux. Et justement cette année, le thème portera sur l’accès à l’eau potable.

FIRST Global, l’initiateur du projet, veut inspirer de futurs leaders dans le domaine du STIM (2) partout dans le monde, en encourageant leur intérêt pour la science et la technologie.

La participation de Madagascar à cette compétition marque une étape importante dans son histoire. Tout simplement parce que c’est la première fois que la Grande Île est représentée à un concours de robotique d’envergure internationale. Et ces jeunes ne dissimulent pas leur fierté : ils sont désormais les nouveaux pionniers de l’intelligence artificielle à Madagascar et quelle joie de mettre les pieds pour la première fois au pays de l’oncle Sam.

Equipe Madagascar pour le prochain FIRST Global Challenge à Washington DC.
Déballage du kit qui constituera le futur robot. Crédit photo : Ny Andrianina Razafintsialonina

Quelques mois avant la compétition, chaque pays reçoit un kit de la part de l’organisateur. À partir de ce kit (qu’il faut assembler pour construire le robot), l’équipe devra procéder à la conception et à la programmation de la machine, tout en respectant le thème du challenge. Cette année, le but est alors de créer un robot innovant qui solutionnera les problèmes d’accès à l’eau. Ils présenteront ensuite leur engin qui va concourir avec 160 autres du monde entier.

Focus sur les membres de la « team »

Avec l’initiative de Coder Bus – un projet qui initie les enfants de 7 à 17 ans à la programmation informatique – c’est sur la base d’un concours passé au mois de janvier que les lauréats ont été sélectionnés pour former la « Team Madagascar ». L’équipe est constituée d’une fille (une qui a du cran 🙂 ) et de cinq garçons. Derrière chacun d’eux se cache un petit ambitieux qui veut relever le défi de contribuer au développement de la technologie à Madagascar.

RAFIDION Holitiana Arisoa : 18 ans, elle est étudiante en 2ème année en Télécommunication à l’école supérieure Polytechnique d’Antananarivo. La jeune technophile est passionnée de programmation.

RAZAFINTSIALONINA Ny Andrianina Mamy : 18 ans, il est étudiant en 3ème année en informatique, électronique et télécommunication à l’EUROI (Espace Universitaire Régional de l’Océan Indien). Ce hardcore gamer – comme il aime à le dire – est passionné d’intelligence artificielle et de cybersécurité.

RAZAFIARISON Safidinirina : 19 ans, il est étudiant en 2ème année en Télécommunication à l’école supérieure Polytechnique d’Antananarivo. Le jeune homme est également passionné d’intelligence artificielle, de sécurité informatique et de  » new tech ».

RAHERIMANDIMBY Tolotra Meddy : 17 ans, il est étudiant en classe de première S au sein du collège Saint François Xavier à Fianarantsoa. Meddy est passionné de Mathématiques, de Physique et d’Informatique. Il fait ses premiers pas en programmation.

RASOAMANANA Diamondra : 18 ans, étudiant en 2ème année en Télécommunication à l’école supérieure Polytechnique d’Antananarivo. Il est passionné de technologie, de cybersécurité et surtout d’électronique. Il est membre de la communauté informatique Habaka Machine Learning.

RAKOTOFIRINGA Mitia Henintsoa : 16 ans, étudiant en première S au Lycée Français d’Antananarivo. Mitia, qui est aussi le benjamin de l’équipe, a déjà participé à une formation de Coding Dojo et il débute dans le monde de la programmation.

Et enfin le mentor de l’équipe : Sahaza Marline

La Team Madagascar qui participera au prochain First Global Challenge à Washington DC.
La Team Madagascar qui participera au prochain First Global Challenge à Washington DC. Crédit Photo : Sahaza Marline R.

Si tout se passe bien, ils seront aux Etats-Unis dès le 14 juillet prochain. On ne peut que souhaiter du succès à ces jeunes citoyens malgaches, et qu’ils inspirent d’autres à marcher dans leurs sillage. 🙂

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(1)  Extrêmement passionné de sciences, de mathématiques ou d’informatique

(2) STIM : Acronyme tiré de l’américanisme qui signifie Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques

 


Mieux profiter de nos petits moments « offline » au travail #MondoChallenge

Avez-vous déjà imaginé ce que serait votre vie sans internet ? Une vie sans téléchargement, sans réseaux sociaux, sans notre ami Google… ce sera peut-être un monde où nous ferions plus attention aux choses essentielles dans nos vies. Mais ce serait aussi inévitablement le retour des bonnes vieilles méthodes pour envoyer des lettres, regarder des vidéos, rencontrer des personnes, faire des recherches. Ce serait surtout moins de liberté d’expression, moins de culture et de connaissance, et le pire : pas de blogging !

Donc pour moi, il n’est pas question d’imaginer un monde sans internet et je ne vais pas vous pousser à faire un sevrage numérique. Rassurez-vous, je ne suis ni geek, ni cyberdépendante, ni atteinte de la pathologie FOMO (Fear Of Missing Out : la crainte de louper une information importante sur les réseaux sociaux), je me considère juste comme une internaute lambda qui utilise internet (presque) tous les jours et qui prend plaisir à l’utiliser.

Alors voilà, un des moments où je passe le plus clair de mon temps en ligne c’est au travail, comme pour beaucoup je pense. Je suis parmi ceux qui perdent un peu leurs repères quand la connexion décide de lâcher, parce que travail ou pas, la sensation d’être « déconnectée » peut être tellement handicapante parfois.

Et justement, il y a ces périodes de coupures internet, ces pannes comme on dit, qui nous empêchent de faire ce qu’on fait « normalement » (envoyer des mails, tweeter, commenter, taguer, télécharger, partager, hacker, espionner…). Durant ces moments-là, j’ai appris peu à peu à appuyer sur « pause », mieux encore, à profiter pleinement de ces (rares) moments « offline » au travail. Ce sont des choses évidentes, auxquelles on ne pense pas systématiquement… je vous les partage !

Prenez le temps de ralentir

Quand nous surfons sur internet, les échanges s’accélèrent à une telle vitesse que nous n’avons plus le temps de savourer les petits instants de la « vraie » vie. Le temps d’une coupure, laissez de côté votre ordinateur, au diable la boîte mails et les flux RSS, prenez le temps de voir ce qu’il se passe autour de vous. Regardez par la fenêtre de votre bureau et respirez un bon coup, sentez l’air gonfler vos poumons car vous êtes en vie, admirez les plus petits détails : la beauté du ciel, les arbres, les passants,…

Faites les choses autrement : rangez votre bureau, draguez dans les couloirs et pas derrière l’écran, redécouvrez cette sensation de prendre des notes avec un papier et un stylo, savourez votre café sans avoir les yeux scotchés sur votre écran d’ordinateur ou sur votre smartphone… bref, ne laissez pas cette « grosse machine » qu’est internet vous bouffer au point de vous transformer en un robot impassible qui ne ressent plus rien.

Donnez-vous le temps de lire un bouquin, un vrai

Sur internet, nous pouvons passer un temps inimaginable à lire et relire des articles parfois « bêtes » (l’adjectif est faible) sur tout et n’importe quoi… nous cliquons machinalement sur « lire la suite » sur tout ce qui est susceptible d’attirer notre attention dans notre fil d’actualité, mais qui au final ne nous sert carrément à rien.

Et si nous profitions de nos instants sans internet pour tenir un vrai livre en papier dans nos mains et nous (re)plonger dedans ? Ça peut aussi être un magazine, un roman, une BD ou tout ce que vous voulez. Le plus dur sera d’entamer la première page, après ce sera difficile de vous arrêter. L’important est juste de savoir que toutes les infos intéressantes ne se découvrent pas uniquement en ligne.

Profitez-en pour mieux connaître vos collègues

Parfois au travail, c’est chacun dans sa bulle. Même dans une même pièce, il nous arrive de discuter par Skype, non pas parce que les murs ont des oreilles, mais plutôt parce que c’est devenu une habitude de passer par un outil « intermédiaire » dans nos communications.

Pourquoi ne pas profiter des moments sans internet pour entretenir une vie sociale autrement ? Prenez le temps de découvrir la personnalité IRL (In Real Life) de vos collègues parce que les réseaux sociaux ne sont pas toujours fidèles à la réalité. Partagez ensemble vos passions, faites des blagues, serrez-vous la main de temps en temps.

Faites des efforts pour mieux connaître ces humains qui travaillent dans la même boîte que vous. Vous allez  peut-être (re)découvrir la joie des conversations en face à face au bureau, sans forcément passer par les mails formels.

Faites-vous des câlins (lol)

Et puis quand on n’a pas internet, on peut se permettre (ou pas ?) de se faire des câlins de temps en temps. Il faut juste faire attention à les faire aux bonnes personnes. Haha ! Je vous taquine !

Allez je vous laisse, la connexion est revenue. 🙂

via GIPHY

Ce billet a été proposé dans le cadre du Mondochallenge portant sur sur le thème : Un monde sans internet.


Résultats du CEPE à Madagascar: le ministère de l’Éducation nationale innove grâce au Chatbot Facebook

À Madagascar, il existe désormais un moyen de connaître les résultats du CEPE* en restant chez soi (donc pas obligé d’aller se bousculer pour voir les listes dans les centres d’examens), et sans dépenser un sou (pour les SMS des opérateurs téléphoniques). La réponse dans ce billet.

Cette année, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de sortir le grand jeu avec l’ouverture d’un « Chatbot » sur sa page Facebook. En effet, cette innovation permettra aux citoyens d’accéder facilement et gratuitement* aux résultats des examens pour cette année 2017.

« Face au développement des technologies, le ministère de l’Éducation nationale s’efforce continuellement d’exploiter les nouveaux outils afin de faciliter la communication entre le ministère et son environnement, et surtout entre le ministère et les citoyens. » peut-on lire sur la page Facebook de cette institution.

Qu’est-ce qu’un chatbot ?

Pour faire simple, un chat bot est un robot logiciel conçu pour simuler une conversation humaine (ou chat) grâce à une intelligence artificielle. Il est programmé pour répondre automatiquement à une requête spécifique de l’utilisateur.

Il ne s’agit pas vraiment d’une nouveauté en matière de « nouvelle technologie », mais à Madagascar, et surtout dans l’administration publique malgache, ça l’est ! Et vous êtes loin d’imaginer à quel point ! C’est une vraie bouffée de bonheur pour les malgaches qui sont de plus en plus nombreux à utiliser les réseaux sociaux.

Alors, comment ça fonctionne ?

Les parents et proches des candidats pourront facilement vérifier si ces derniers sont admis ou non. Voici les étapes à suivre :

  • Se rendre sur la page Facebook du ministère de l’Éducation Nationale (MEN)
  • Appuyer sur “contacter” comme pour parler en message privé,
  • Une fois sur l’onglet de  conversation ouvert, il faut écrire “ CEPE ” puis « Entrer ». Le chatbot vous demandera de choisir entre deux options,
  •  Vous pouvez choisir d’effectuer une requête soit grâce au nom complet du candidat, soit grâce au numéro d’inscription à l’examen (puis « Entrer »),
  • Le chatbot vous révélera enfin si le candidat est admis ou non. Et voilà !

J’ai testé pour vous !

Donc j’ai fait un petit test pour voir ce que ça donne. Ci-dessous une petite capture d’écran.

Requête sur le chatbot facebook du Ministère de l'Education Nationale. Photo : Fenosoa S.
Requête sur le chatbot facebook du Ministère de l’Education Nationale. Photo : Fenosoa S.

Je pense qu’il est opérationnel sauf qu’au moment où je l’ai essayé, les résultats n’étaient pas encore disponibles.

À noter que les parents pourront aussi accéder aux résultats du CEPE à Madagascar en se rendant directement sur le site web du ministère de l’Éducation nationale.

En tout cas, cette innovation est très bien accueillie par les malgaches sur les réseaux sociaux. 🙂

 

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*CEPE : Certificat d’Etude Primaire Élémentaire

*gratuitement : certains opérateurs téléphoniques à Madagascar proposent des offres qui permettent d’accéder gratuitement à Facebook


Produits « made in » Madagascar : mes coups de cœur au salon ITM 2017

La 6ème édition du salon ITM 2017 (International Tourism Fair Madagascar) s’est tenue du 8 au 11 juin au Village Voara (Ex-Francophonie), ici à Antananarivo. Pour faire court, l’ITM est l’événement qui entend promouvoir le tourisme tout en valorisant le patrimoine naturel, culturel et environnemental de Madagascar. J’y suis allée faire un petit tour et j’y ai découvert pas mal de choses. Dans ce billet, je vous partage mes coups de cœurs en matière de produits « made in » Madagascar. 🙂

Les produits recyclés de l’Akany Avoko Ambohidratrimo

J’en ai déjà entendu parler, mais c’est la première fois que j’en vois une aussi bien faite (lol). J’ai nommé la serviette hygiénique écologique et lavable. En gros, la serviette est entièrement faite à base de coton, on peut choisir de changer uniquement le compartiment  interne lorsqu’il est « plein ». Au niveau de la partie externe, un dispositif est prévu pour fixer la serviette sur la culotte. Elle se révèle être une très bonne alternative aux serviettes hygiéniques jetables qui non seulement ne respectent pas l’environnement, mais nous coûtent aussi assez cher quand on fait le calcul.

Grâce à l’initiative de Iriana Andrianalimanana, ces serviettes sont réalisées par les jeunes filles mineures de l’Akany Avoko Ambohidratrimo.

Serviettes hygiéniques écologiques et lavable, fabriquées par les jeunes de l'Akany Avoko Ambohidratrimo. Cédit Photo : Facebook Akany Avoko Ambohidratrimo
Serviettes hygiéniques écologiques et lavables, fabriquées par les jeunes de l’Akany Avoko Ambohidratrimo. Crédit Photo : Akany Avoko Ambohidratrimo

Celle-là aussi j’adore ! À première vue, il s’agit d’un amas de bouteille enveloppé d’une fine carcasse d’éponge. Mais à regarder de plus près, c’est l’ossature d’une chaise « pouf » réalisée à partir de bouteilles plastiques recyclées. Le modèle fini est celui en noir. Par la suite, on peut choisir le design souhaité pour l’envelopper et le tour est joué. Simple mais ingénieux et respectueux de l’environnement également. Toujours signée par les jeunes de l’Akany Avoko Ambohidratrimo.

Chaise "pouf" réalisée à partir de bouteilles recyclées
Chaise « pouf » réalisée à partir de bouteilles recyclées. Crédit Photo : Fenosoa Sergia

 

Les vins de fruits de l’entreprise Ampalia

Ampalia est une jeune entreprise spécialisée dans la transformation et la valorisation fruitière. Je ne m’y connais pas beaucoup en matière de spiritueux mais je sais que les vins de fruits bio, produits à Madagascar, ça ne court pas les rues. Au salon ITM, on retrouve ces apéritifs, type liquoreux, réalisés à partir de litchis, de nèfle, de kaki, d’ananas, de papaye, d’orange… je découvre par la même occasion l’existence du vin de… carottes ! Oui ! Ce dernier est encore en cours d’expérimentation mais sortira bientôt on l’espère.

Le petit plus d’Ampalia je dirai, se situe au niveau de son design. La bouteille du vin est  sobrement coiffée d’un petit « malagasy touch » (du raphia tissé ? ) qui ne laisse personne indifférent. Bref… du Made in Madagascar authentique à découvrir et à déguster avec modération.

Vins de fruits Ampalia. Crédit Photo : Fenosoa Sergia
Les vins de fruits Ampalia. Crédit Photo : Fenosoa Sergia

 

L’artisanat de la collection Mboangui – du pure handmade in Madagascar

L’atelier « Mboangui » détient un savoir-faire traditionnel en matière d’artisanat-broderie haut de gamme à Madagascar : des linges de maison, aux articles de décoration, en passant par les broderies aux détails raffinés, et le tout, réalisé par de petites mains expertes et passionnées. 🙂 Mboahangy Baude, celle qui se cache derrière la création, m’explique qu’elle commercialise uniquement ses produits à Madagascar jusqu’à maintenant. Chose que je trouve vraiment dommage au vu de la qualité du travail. (Tiens, elle crée aussi des pantoufles. 🙂 )

Artisanat haut de gamme de la collection Mboangui. Crédit Photo : Fenosoa Sergia
Artisanat de la collection Mboangui. Crédit Photo : Fenosoa Sergia

A Madagascar, ça se passe un peu comme ça : nous les Malgaches, nous sommes plutôt attirés vers les produits importés de l’occident (tous types de produits confondus). Par contre, les vazaha* qui viennent chez nous, eux, sont très attirés par nos produits vita Malagasy*, c’est comme ça. Je veux dire, nous réalisons des trucs bien ici, mais dans l’imaginaire collectif des Malgaches, on pense un peu le contraire. Et le concept de « Vita Malagasy » est perçu de manière assez péjorative. Heureusement, des initiatives sont menées par quelques courageux pour changer les choses.

*vazaha : étranger

*vita Malagasy :  fabriqué à Madagascar